News



Le site



Articles



Littérature



Cinéma & TV



Autres médias


CRITIQUES DE JEUX VIDÉOS
Castlevania II : Simon's Quest (1988, NES)


Histoire
    Au cours de son combat contre Dracula, Simon Belmont a reçu une malédiction qu'il ne pourra effacer qu'en réunissant les morceaux du corps du vampire...

Commentaire
    TEST DU JEU : ABANDONNÉ (à 1 relique de Dracula)

    ÉVALUATION GÉNÉRALE
    HISTOIRE
    (scénario, univers...)
    SON
    (musique, sons, voix...)
    IMAGE
    (graphisme, chara design, décors...)
    MANIABILITÉ
    (clavier, manette...)
    DIFFICULTÉ
    (le jeu veut-il votre mort ou non...)
    DURÉE DE JEU
    (niveaux, quêtes...)
    ???


    Castlevania II : Simon's Quest (en japonais : Dracula 2 : Noroi no Fuuin « The Accursed Seal ») est un jeu d'aventure avec des plates-formes. Ou un jeu de plate-formes avec des éléments d'aventures. C'est comme on préfère.
    Il fait partie de la série des Castlevania.

    NOTE : toutes mes plaintes et râlages sur la maniabilité éléphantesque des Belmont est réservée aux versions PAL des jeux NES, dont la vitesse a été baissée d'environ 20% à la conversion au format européen. Les versions NTSC (Japon et USA) des jeux ont, incroyablement, un Belmont rapide et relativement maniable.


    écran-titre de Castlevania II version Europe


    L'année dernière, j'avais renoncé à finir Castlevania, juste après Frankenstein, parce que le jeu était trop dur. J'étais donc méfiante lorsque j'ai commencé Castlevania II : Simon's Quest.

    Au premier contact, l'ambiance du jeu rappelle beaucoup celle de son prédécesseur. Après tout, toute la série s'inscrit dans un style « film gothique » typique. Derrière les similitudes, on voit que le graphisme a été amélioré : les textures sont plus belles, le personnage mieux défini, les couleurs moins criades plus harmonieuses.



    à gauche : Castlevania / à droite : Simon's Quest


    Pour la maniabilité c'est plus ou moins la même chose. On retrouve bien le même petit lag frustrant avec le fouet, les escaliers sont toujours l'équivalent d'un papier tue-mouche pour chevalier, on avance avec le même mouvement bien lourd, et sauter sur une plate-forme reste la même galère. Au moins on n'est pas dépaysés, me direz-vous.
    Le gameplay, cependant, est tout à fait différent.

    Nous incarnons donc encore une fois Simon Belmont, qui doit encore détruire Dracula. Il avait déjà détruit Dracula dans le premier jeu, mais le vampire lui a infligé une Malédiction à notre valeureux héros avant de mourir. Pour s'en débarrasser, Simon doit donc doit collecter cinq morceaux de Dracula éparpillés dans des châteaux de la Transylvanie : un ongle, un œil, une côte en forme de fémur, un cœur et un... anneau... qui est une partie du corps très connue chez les vampires, je suppose. Tout cela est décrit dans le livret, et nous n'en avons pas un mot dans le jeu, donc si vous avez perdu le livret bonne chance pour comprendre ce qu'il se passe. Le jeu vous largue ici, après un bref topo illisible en rouge sur fond bleu :


    Ah, le charme des petits villages Transylvaniens... avec des immeubles en briques...


    En fait, bonne chance pour comprendre ce qu'il se passe tout court. Castlevania II comprend une énorme partie d'exploration afin de découvrir les différents manoirs où sont cachés les reliques du vampire. On traverse donc des villages, des forêts, des montagnes, des rivières, d'autres villages et encore d'autres forêts dans tous les sens, en espérant tomber sur un indice. Sur papier, pour moi, c'est le rêve. Mais dans la réalité...
    Dans n'importe quel jeu d'exploration, les villageois nous aideraient en nous donnant des énigmes plus ou moins claires sur la direction à prendre. Pas ici.

    Dans Castlevania II, les villageois nous mentent.


    MENSONGES ! MENSOOOOOONGES !


    Et ceux qui ne mentent pas sont incompréhensibles. 90% du temps, personne ne nous dit quoi faire pour réussir à ouvrir le passage vers le manoir suivant. Et ça commence avec le premier manoir, Berkeley.

    Tout d'abord dans le premier village, on nous dit d'acheter un cristal blanc. C'est vrai.



    Vous vous rappelez du message qui disait de se méfier des marchands qui vendent de mauvaises choses ? C'est faux.


    Il faut donc ignorer le parano et acheter le cristal blanc dans le village.
    Par ailleurs, après avoir été des munitions dans Castlevania, les coeurs sont maintenant de l'argent. Sérieusement, la Transylvanie dans cette série est un pays où les cœurs trouvés sur les ennemis peuvent être jetés sur des gens et utilisés pour payer. C'est... disons que ce sont des valeurs intéressantes.
    Donc me voilà dans le manoir.



    Comment dois-je faire pour monter ? Et bien, il faut le cristal blanc, enfin, c'est évident (!) J'ai le cristal blanc, mais il ne fonctionne pas parce que je ne l'ai pas équipé. Comment aurais-je pu savoir qu'il fallait l'équiper ?? Plus important encore : comment l'équiper ???



    Le livret me dit que je peux sélectionner les objets dans le menu START... mais pas comment les sélectionner. Finalement après avoir appuyé frénétiquement sur tous les boutons, j'ai réussi à équiper mon cristal. Et ta-da ! Une plateforme apparaît de nulle part en toute logique (!)



    Plus loin dans le manoir, on aperçoit un marchand perdu dans son coin, et il faut faire un détour pour lui parler. Il vend un pieu en chêne. Cela me paraît approprié pour mon battre contre un vampire, donc je l'achète. Un peu plus loin, j'arrive dans la dernière salle du château. J'attends un boss, mais non, il n'y a qu'une sphère bleue. Le fouet ne fait rien. Quelle est la solution ?


    Prier ? Ah non, ça c'est plus tard...


    Maaais oui, il faut donner un grand coup de pieu dans la sphère! Logique, non? Non. Les pieux c'est pour les vampires. Pas pour les sphères bleues.
    Et c'est pareil avec les objets, par exemple, l'eau bénite. Elle peut ralentir les ennemis et leur infliger des dommages, très bien, mais elle sert aussi à... détruire des murs ??? C'est de l'acide béni, peut-être ?

    Je ressors donc du manoir, je retourne vers la ville, et je prends une autre route pour tomber sur une autre ville avec d'autres non-indices et je repars vers la première ville, et... et... je suis complètement perdue. Je tourne en rond, en rond, en rond, je refais les mêmes trajets tout le temps, en vain. J'ai tenté de monter mes niveaux pour explorer les tableaux avec des ennemis plus forts, mais là aussi, je tourne en rond et dans la douleur.



    Je tourne en rond, je tourne en rond...


    Parce que bien sûr, en digne successeur de Castlevania, le jeu est très, très, très très très très très dur. Les ennemis sont difficiles, et bien évidemment ils réapparaissent en boucle, tout le temps, à l'infini, pour vous harceler sans relâche. Et si ça ne suffisait pas, toutes les cinq minutes environ le jeu passe en mode « nuit maudite » où les ennemis sont deux fois plus durs à tuer et vous tuent deux fois plus vite. Ne pensez pas vous cacher dans les villes, c'est hanté de zombies et toutes les portes sont fermées !


    BIENVENUE EN ENFER


    Même en s'appliquant pour faire monter les niveaux, on finit toujours par mourir, et quand on meurt et qu'on fait un continu on revient à l'endroit même où l'on est mort et où l'on continue à se faire dérouiller entre 15 ennemis. Joie ! Évidemment, tous les cœurs que vous avez passé des heures à amasser sont perdus. C'est un peu frustrant.

    Pour couronner le tout, le jeu n'a pas de système de sauvegarde. C'est un système de password, avec 16, je dis bien 16, caractères, et ça peut être des lettres, des chiffres, ou des symboles. Vous aussi, vous pouvez recopier des passwords aussi longs dans un petit carnet sans faire aucune erreur, n'est-ce pas ? Moi non plus.


    Plus long, ce n'était pas possible ?


    Donc après avoir tourné, tourné, tourné, et noté des mauvais passwords qui m'ont forcé à recommencer à tourner, j'ai fini par abandonner. Je n'ai aucun regret, car une rapide recherche sur internet m'a appris que le jeu traduit en anglais est quasiment impossible à finir sans une soluce. Il paraît que c'est dû à la traduction américaine du jeu. La version japonaise avait aussi les gens qui mentent, mais ils mentaient avec des indices... par exemple au lieu de dire d'aller ouvrir un passage dans une falaise avec sa tête (???), on pouvait comprendre qu'il fallait prier à genoux pour qu'un esprit nous emporte... mouais. Admettons. Ne parlant pas le japonais, je ne le saurais jamais.


    Castlevania : le livre de recettes


    En bref, Castlevania II : Simon's Quest est un jeu difficile mais qui n'est ni mauvais ni ennuyeux dans son principe. Néanmoins dans sa traduction anglaise, c'est une forme de torture intéressante.

    Van Kiwing


Cover Art


Créateurs
Développeur : Konami
Éditeur : Konami

Origine : Japon
Sortie : 1988 (USA 1990)



Plateformes
NES



Liens

-
Vampires, les Enfants de Selene, juin 2016