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Samuel Taylor Coleridge : Christabel (extraits)
Samuel Taylor Coleridge (1772-1834) fut l'un des principaux auteurs anglais de l'époque Romantique. Certains de ses poèmes, composés principalement dans sa jeunesse, mettent en scène le surnaturel, "présenté comme naturel", et présentent des créatures plus ou moins indéterminées. Par exemple "The Rime of the Ancient Mariner" contient certains aspects vampiriques (comme des morts qui reprennent vie), bien qu'il s'agisse plutôt d'anges et d'esprits marins.
"Christabel", bien qu'inspiré par "Lenore" de Bürger (1773), ne semble pas clairement à propos d'un vampire (Lady Geraldine pourrait aussi bien être un fantôme ou un esprit), mais il est apparenté au vampirisme par certains aspects de la Partie I.
Partie I (extraits)
La jeune Christabel, fille du baron Leoline, alors qu'elle prie dans les bois, rencontre la fragile Geraldine.
There she sees a damsel bright,
Drest in a silken robe of white,
That shadowy in the moonlight shone :
The neck that made that white rode wan,
Her stately neck, and arms were bare;
Her blue-veined feet unsandal'd were,
And wildly glittered here and there
The gems entangled in her hair.
I guess, 'twas frightful there to see
A lady so richly clad as she -
Beautiful exceedingly!
Celle-ci lui dit qu'elle a été enlevée et qu'elle vient tout juste d'échapper à ses ravisseurs, et lui demande de la protèger. Christabel accepte et la ramène avec elle au chateau de son père, qui est malade et qu'il vaut mieux ne pas réveiller en pleine nuit; les filles entrent donc en secret. Néanmoins, Geraldine a quelques problèmes pour passer la porte (recouverte de fer de chaque côté, le fer étant connu pour repousser les esprits) du chateau seule, et Christabel doit la porter.
The lady sank, belike through pain,
And Christabel with might and main
Lifted her up, a weary weight,
Over the threshold of the gate
Then the lady rose again,
And moved, as she were not in pain.
Une fois à l'intérieur, Geraldine est remise de son malaise. Elles traversent la cour, ou le chien se met à gémir dans son sommeil au passage de Geraldine. Puis elles traversent le hall, ou des flammes renaissent des cendres froides et se reflètent dans les yeux de Geraldine. Christabel se demande un peu pourquoi, mais est bien plus préoccupée par le fait de ne pas réveiller son père. Elles atteignent enfin la chambre, partagent un peu de vin, fait par la mère de Christabel, dont le fantôme semble avoir une conversation avec Geraldine (?) et finit par renoncer devant la volonté de cette dernière. Christabel et Geraldine se déshabillent et se couchent, Christabel est subjugée par la beauté de sa compagne. Geraldine touche la poitrine de Christabel, y laissant sa marque (morsure?).
'In the touch of this bosom there worketh a spell,
Which is lord of the utterance, Christabel!
Thou knowest to-night, ans wilt know to-morrow,
This mark of my shame, this seal of my sorrow;
But vainly thou warrest,
For this is alone in
Thy power to declare,
That in the dim forest
Thou heard'st a low moaning,
And found'st a bright lady, surpassingly fair;
And didst bring her home with thee in love and in charity,
To shield her and shelter her form the damp air.'
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